Ouvrir un PER : âge limite et conditions, tout savoir en 2025

Ouvrir un PER après 70 ans n’a rien d’un exploit réservé à quelques initiés. La loi ne fixe aucun seuil minimal : tout adulte peut y prétendre, peu importe son âge ou son parcours professionnel. Seuls les établissements financiers posent parfois leurs propres barrières, à vérifier au cas par cas. Pour les plus jeunes, la porte s’est refermée depuis 2024 : impossible désormais de souscrire un PER avant la majorité. Les mineurs, eux, se tournent vers le PEAC. Les règles évoluent, mais la souplesse du dispositif attire aussi bien les primo-épargnants cherchant à placer leurs premiers revenus que les seniors soucieux de transmission ou d’optimisation fiscale.

Le PER en 2025 : qui peut en profiter et à quel âge ?

Depuis le 1er janvier 2024, les conditions d’accès au Plan d’Épargne Retraite se précisent : seuls les majeurs peuvent désormais ouvrir un PER. Étudiant, salarié, indépendant, chef d’entreprise, demandeur d’emploi, retraité : tous les statuts sont admis. La seule exigence ? Être majeur. Une personne retraitée peut parfaitement démarrer un PER, mais il faut alors examiner de près l’intérêt fiscal de l’opération, surtout si les revenus sont faibles.

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L’absence de limite d’âge officielle laisse la main aux organismes bancaires et compagnies d’assurance, qui appliquent parfois leur propre plafond, généralement entre 70 et 75 ans. Renseignez-vous bien avant d’engager toute démarche : cette condition peut tout changer, surtout pour ceux qui visent une optimisation fiscale ou patrimoniale en fin de parcours.

Pour les mineurs, le PEAC prend désormais le relais. Destiné aux moins de 21 ans, ce produit n’a aucune vocation retraite : il vise l’épargne longue, sans les avantages fiscaux spécifiques du PER. Les anciens PER ouverts pour des mineurs avant 2024 restent valables mais sont bloqués jusqu’à la majorité, aucun versement ne pouvant être réalisé entretemps.

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Public éligible Produit disponible en 2025
Personne majeure (actif, retraité, étudiant) PER individuel
Personne mineure (< 21 ans) PEAC

Cette flexibilité fait du PER un outil accessible : aucun montant minimum imposé par la loi pour ouvrir son plan. Tout dépend des exigences de chaque établissement : certaines banques ou assurances fixent un seuil, d’autres acceptent des versements modestes. À chacun de comparer les conditions proposées avant de s’engager.

Faut-il attendre un âge précis pour ouvrir un PER ? Ce que dit la réglementation

La législation refuse toute barrière d’âge supérieure : en 2025, rien n’interdit à un adulte, quel que soit son parcours, de souscrire un Plan d’Épargne Retraite. Salarié, indépendant, étudiant majeur, retraité : tous peuvent y accéder. Aucun texte n’impose de limite ; seuls certains contrats fixent, pour leur part, une borne d’âge, souvent comprise entre 70 et 75 ans. Ce n’est pas une obligation légale, mais une règle interne à chaque banque ou assureur. D’où l’importance de bien lire les conditions avant de s’engager.

Quant au premier versement, la loi reste muette : chaque opérateur fixe son ticket d’entrée. Parfois 100 euros, parfois moins, parfois plus. Cette souplesse n’est pas anecdotique : elle influence la rapidité d’accès au produit, tout comme le mode de gestion proposé (pilotée ou libre).

Pour vous aider à y voir plus clair, voici un aperçu des pratiques constatées chez les principaux acteurs :

  • Banque traditionnelle : souvent une limite d’âge (70-75 ans) et des montants d’ouverture variables
  • Assureur : plafond d’âge fréquemment appliqué, mais plus de latitude sur le minimum de versement
  • Plateforme en ligne : accès facilité, limites d’âge plus rares, frais généralement compétitifs

En résumé, la porte du PER reste ouverte à tous les adultes, sous réserve de respecter les modalités de l’établissement choisi.

Avantages fiscaux et conditions d’ouverture : ce qu’il faut vraiment savoir

Le Plan d’Épargne Retraite joue un rôle majeur dans la stratégie fiscale de nombreux épargnants. Chaque versement volontaire peut être déduit du revenu imposable, dans la limite d’un plafond annuel variable selon votre statut : salarié ou travailleur non salarié. Ce plafond s’aligne sur le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) et peut se reporter sur trois années consécutives si vous ne l’avez pas exploité en totalité.

Plus votre tranche marginale d’imposition est élevée, plus l’intérêt fiscal du PER grandit. Pour les couples, le plafond de déduction se mutualise : une gestion familiale avisée permet d’optimiser la déduction pour les deux membres. Ce dispositif peut ainsi s’inscrire dans une stratégie globale de gestion du patrimoine et de réduction de la pression fiscale.

La loi n’impose ni montant minimal, ni mode de gestion particulier pour l’ouverture d’un PER. Les banques, assureurs ou plateformes en ligne définissent chacun leurs seuils : parfois 100 euros, parfois davantage, parfois moins. Au choix : gestion pilotée, confiée à un expert, ou gestion libre pour les épargnants plus aguerris.

Depuis 2024, les mineurs ne peuvent plus ouvrir de PER. Ils sont désormais dirigés vers le Plan Épargne Avenir Climat, adapté à l’épargne longue mais sans avantage retraite. Les PER ouverts pour des mineurs avant cette date sont gelés jusqu’à l’âge adulte, impossible d’y effectuer de nouveaux versements entretemps.

retraite plan

Jeune actif, futur retraité : quelles opportunités (et limites) face aux évolutions fiscales à venir ?

La réforme du Plan d’Épargne Retraite transforme les habitudes : un jeune majeur, étudiant ou salarié, peut ouvrir un PER sans attendre, sans plafond d’âge légal. Demandeur d’emploi, chef d’entreprise ou retraité : tous restent éligibles, mais attention aux éventuels plafonds contractuels appliqués par chaque établissement (généralement 70 ou 75 ans).

La fiscalité, elle, évolue avec votre parcours. Les versements effectués avant 70 ans profitent d’un traitement fiscal nettement plus attractif lors de la transmission : les abattements sont plus généreux, le capital transmis aux héritiers bénéficie de conditions nettement plus favorables. Après 70 ans, le régime s’aligne sur celui de l’assurance-vie classique : abattements réduits, efficacité moindre pour la transmission. Le choix entre PER bancaire et PER assurantiel modifie aussi le régime fiscal appliqué à la succession.

Depuis 2024, les mineurs s’orientent vers le PEAC, le PER leur étant désormais fermé. Les plans ouverts avant cette date survivent mais demeurent gelés jusqu’à la majorité du titulaire. Face à ce nouveau paysage, la stratégie patrimoniale doit être revue : arbitrer entre fiscalité à l’entrée, potentiel de rendement et modalités de sortie (rente viagère ou capital) relève désormais d’un véritable exercice d’équilibriste.

Dans ce contexte mouvant, le recours à un conseiller en gestion de patrimoine prend tout son sens. Anticiper, sécuriser la transmission, choisir les bons supports : les lois changent, les équilibres fiscaux aussi. Ceux qui sauront s’adapter profiteront pleinement des opportunités du PER, pendant que d’autres regarderont le train passer. Qui prendra le bon wagon ?