En 2025, le coût d’une carte bancaire à la Banque Postale franchit un nouveau seuil : plus de 40 euros par an pour une carte classique, là où il fallait compter 37,20 euros l’an dernier. L’écart se creuse, désormais, entre débit immédiat et différé, avec plus de 10 % de différence selon l’option. Les moins de 26 ans gardent leur remise, figée pour la troisième année, tandis que les familles voient grimper les packs, parfois jusqu’à +4 %. Le paysage bancaire n’a jamais été aussi mouvant pour les portefeuilles du quotidien.
Ce qui change en 2025 : hausse des tarifs des cartes bancaires à la Banque Postale
L’année 2025 marque une nouvelle étape dans la politique tarifaire de la Banque Postale. La cotisation annuelle d’une carte Visa Classic s’établit désormais à 45,80 €, soit une légère avancée par rapport aux 45,20 € précédents. Pour la Visa Premier, il faudra compter 144 €, contre 135,20 € l’an passé. Les clients Visa Platinum voient leur facture grimper à 204,40 €, et la Visa Infinite franchit le seuil des 347 € (contre 320 € auparavant). Si l’entrée de gamme évolue à petits pas, la montée en gamme s’accompagne d’une nette augmentation pour les portefeuilles plus exigeants.
Les clients abonnés constatent également des hausses sur plusieurs lignes tarifaires :
- Frais de tenue de compte : désormais facturés à 1,90 €/mois (contre 1,70 € en 2024), soit une hausse de 12 %.
- Frais de virement au guichet : 5,50 € (au lieu de 5 €).
- Frais de retour de courrier : 20 € (contre 7,50 €), soit une augmentation spectaculaire de 166 %.
Le Comité consultatif du secteur financier chiffre l’augmentation moyenne des tarifs bancaires à 3,1 %, bien au-delà de l’inflation attendue (1 %). Les banques mettent en avant des investissements dans la cybersécurité et la transformation numérique pour expliquer cette évolution. Du côté de la Fédération bancaire française, le discours se veut rassurant : +8 % sur cinq ans, alors que l’inflation cumulée atteint 15 %. Des arguments qui peinent parfois à convaincre les clients, particulièrement ceux qui fréquentent encore les agences.
La Banque Postale se maintient dans la moyenne des tarifs nationaux, mais cible clairement certains services. Les opérations en agence deviennent plus onéreuses, alors que le digital reste sans frais pour les virements SEPA. À titre de comparaison, la BNP Paribas fait grimper le prix de ses cartes de 2,86 % à 3,57 %, et facture le virement au guichet à 4 €. Le CIC, lui, applique 2,20 € de frais de tenue de compte. Sur le segment d’entrée de gamme, la Banque Postale reste dans la course, mais l’accès aux services traditionnels coûte chaque année un peu plus cher.
Combien coûte une carte bancaire à La Poste cette année ?
La Banque Postale décline son offre de cartes bancaires sur plusieurs niveaux. Pour 2025, la carte Realys démarre à 31,50 €, avec autorisation systématique. La Visa Classic s’affiche à 45,80 €. Les clients à la recherche d’options renforcées auront le choix entre la Visa Premier (144 €), la Visa Platinum (204,40 €) ou la Visa Infinite (347 €).
À ces tarifs fixes s’ajoutent des frais de tenue de compte : 1,90 € par mois, soit 22,80 € à l’année. Les virements sont gratuits via internet, mais coûtent 5,50 € au guichet. Les retraits dans la zone euro sont gratuits trois fois par mois, puis facturés 1 € à chaque opération supplémentaire. Hors zone euro, le retrait est facturé 2,30 % du montant, avec un minimum de 1 €.
Sur le terrain des incidents, la commission d’intervention monte à 8 € par opération (plafonnée à 80 € mensuels). Un rejet de prélèvement peut coûter jusqu’à 20 €, tandis qu’un rejet de chèque s’étale entre 28,50 € et 45 €, selon le montant. L’ouverture et la clôture d’un compte restent facturées zéro euro.
Comparée à la concurrence, la Visa Classic de la Banque Postale dépasse légèrement la moyenne nationale (45,80 € contre 44,27 €). En revanche, l’entrée de gamme reste compétitive, et les opérations à distance sont encouragées, le guichet se réservant peu à peu aux démarches les plus sensibles.
Jeunes, familles : quels impacts concrets des nouveaux tarifs ?
Pour les jeunes, étudiants ou apprentis, l’équation budgétaire reste serrée. La hausse des cotisations annuelles sur les cartes bancaires demeure contenue : la Visa Classic gagne 0,60 €, la Carte Realys reste sous 32 €. Mais la progression des frais de tenue de compte à 1,90 €/mois (+12 %) se fait sentir sur l’année, pesant davantage sur les budgets étudiants. Les opérations en ligne restent gratuites, tandis que les virements au guichet coûtent désormais 5,50 €. Les jeunes, souvent adeptes du digital, échappent ainsi aux frais supplémentaires en privilégiant les services à distance.
Pour les familles, la facture grimpe plus vite lorsque plusieurs cartes et comptes sont en jeu. Un foyer doté de deux Visa Classic et de cartes pour mineurs verra sa note augmenter de 1 à 3 € sur l’année. Autre écueil : les frais de retour de courrier flambent, passant de 7,50 € à 20 €. Oublier de signaler un changement d’adresse ou négliger son courrier bancaire peut coûter cher. Les familles mobiles devront donc redoubler de vigilance pour éviter ces frais inattendus.
Voici quelques situations concrètes selon le profil client :
- Clients fragiles : les offres spécifiques, comme l’OCF, permettent de limiter la hausse. On peut citer le CIC, qui propose une offre à 1 €/mois.
- Clients actifs : la priorité est d’optimiser les canaux de paiement et de regrouper les comptes afin de limiter la cascade de frais.
La hausse moyenne des tarifs bancaires (+3,1 % selon le CCSF) s’avère trois fois supérieure à l’inflation prévue. Les clients de la Banque Postale ont donc tout intérêt à ajuster leurs habitudes, surveiller les frais cachés et arbitrer entre services et coûts pour limiter l’impact sur leur budget.
Bien choisir sa carte et limiter les frais en 2025 : conseils pratiques
Opter pour la bonne carte bancaire à la Banque Postale ne relève pas du détail en 2025, au vu de la progression des tarifs bancaires. La Visa Classic reste le compromis pour qui cherche un équilibre entre coût (45,80 €) et services. Pour ceux qui attendent davantage de garanties et de plafonds, la Visa Premier (144 €), la Platinum (204,40 €) ou l’Infinite (347 €) s’imposent, à condition de réellement valoriser les assurances et avantages associés. Les utilisateurs orientés sur la simplicité peuvent s’en tenir à la Carte Realys (31,50 €).
Pour alléger la facture, quelques réflexes s’imposent : privilégier les virements en ligne, qui restent gratuits, et éviter les passages au guichet facturés 5,50 €. Les frais de tenue de compte s’élèvent à 1,90 €/mois : multipliés par le nombre de titulaires, ils impactent vite le budget d’un couple ou d’une famille. Limiter le nombre de cartes actives et centraliser les dépenses peut s’avérer payant.
Autre point de vigilance : les frais de retour de courrier. Une adresse non mise à jour revient à 20 € en 2025, contre 7,50 € auparavant. Pour les voyages hors zone euro, mieux vaut anticiper : les retraits et paiements s’accompagnent de commissions dépassant parfois 2,30 %.
Voici quelques conseils pour utiliser sa carte bancaire sans mauvaise surprise :
- Choisissez la carte selon vos besoins (paiements internationaux, plafond, assurances).
- Utilisez les services digitaux pour vos opérations courantes.
- Réduisez le nombre de cartes et gardez un œil sur les frais facturés.
- Pensez à vérifier les formules spécifiques destinées aux jeunes ou personnes en situation de fragilité.
En 2025, la hausse des tarifs bancaires accélère plus vite que l’inflation. Maîtriser la grille tarifaire de sa banque et adopter des usages réfléchis, ce sont les nouveaux réflexes pour garder la main sur ses dépenses bancaires. Un œil sur les frais, l’autre sur ses usages : le client avisé n’a jamais eu autant de raisons de choisir et d’agir en connaissance de cause.


